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Comment éviter de prêcher dans le désert ? Les actions à réaliser pour bien mobiliser

Cet article a été rédigé avec Jolet Van Kipshagen, Tifaine Briand, Severine Bonnet et Aymeric Noel.

Notre objectif était d’identifier les freins à la mobilisation et vous proposer un ensemble de solutions concrètes à réaliser pour plus efficacement aborder la mobilisation de vos parties prenantes.

Ce travail n’a pas de vocation à être exhaustif, il reflète les expériences vécues par les participants.

Photo d'une visio entre les acteurs cités dans l'article

La mobilisation : 8 freins majeurs identifiés

  • Ne pas avoir une vision claire des objectifs : qu'est-ce qu'on va faire et quand est-ce que ça sera finalisé ? ;
  • Gouvernance adéquate pour capter et diffuser des informations régulièrement auprès des équipes internes et sortir de l'habituel fonctionnement cloisonné ;
  • Manque de vision sur les rôles et responsabilités de chacun dans la démarche d'adaptation au changement climatique.
  • Manque de compréhension de l’adaptation : On parlait d'atténuation et maintenant il y a aussi l'adaptation ;
  • Ne pas avoir accès aux bons contacts et ne pas les mobiliser efficacement (aux moments propices) ;
  • Manque de compétences pour bien communiquer ;
  • Manque de disponibilité des élus et des services techniques liée à une surmobilisation ;
  • Ateliers manquants d'attractivités et qui permettent des échanges et pas uniquement de la validation… ;

Ces blocages sont de différentes natures : logistique, compétence ou organisationnelle. Vous trouverez ci-dessous un diagramme qui cherche à vous apporter autant de réponses concrètes aux freins sus-mentionnés.

Schéma expliquant les freins à la mobilisation

Aborder l’adaptation au changement climatique stratégiquement

Pour autant, au-delà des actions concrètes pour favoriser la mobilisation, certains blocages sont profondément ancrés, ce qui nécessite d’aborder la mobilisation comme une approche de conduite du changement pour faire évoluer la culture et faire naitre le “réflexe adaptation”.

Pour faire naitre cette nouvelle culture, le chargé de mission adaptation doit prendre un rôle de guide qui organise la conduite du changement, bien au-delà de l’information des parties prenantes du territoire.

Pour comprendre les actions à entreprendre vous pouvez vous appuyer sur la courbe du deuil théorisée par Kubler Ross. Le principe clé est d’adapter votre posture et la manière dont vous intervenez en fonction de l’état émotionnel des parties prenantes que vous mobilisez.

Schéma expliquant les freins à la mobilisation
  • Les phases informatives sont nécessaires, mais peuvent mener à l’anxiété.
  • Il faut créer des espaces pour inspirer en permettant de découvrir des alternatives mises en places ailleurs. Elles rendront plus acceptables les changements considérés.
  • Enfin, pour favoriser l’intégration, vous pouvez vous appuyer sur des mécanismes de valorisation en montrant le chemin parcouru et en présentant à d’autres territoires les actions menées.

Pour aller plus loin

Dans la continuité de cette conduite du changement, appuyez-vous sur d’autres outils, tel que :

  • La balance décisionnelle : pour présenter les risques et avantages à agir et à ne pas agir. Agir maintenant est évidemment plus pertinent que d’agir dans l’urgence, voire ne pas agir du tout.
  • La spirale dynamique : pour bien comprendre les valeurs de vos parties prenantes et discuter avec elles et eux, selon ce qui résonne le plus en eux, par exemple, sont-ils plus concernés par des chiffres ou bien par des faits?

Tout ceci est abordé lors de la formation “L'intelligence collective au service des Territoires” proposée par l’ADEME, parlez-en à votre Direction Régionale (DR).

En conclusion :

La mobilisation reste une activité compliquée car dépendante de dynamiques et de contextes qui vont différer d’un territoire à l’autre : analysez ces dynamiques qui ont lieu sur votre territoire pour faire avancer vos sujets progressivement.

Soyez stratège en orientant votre énergie sur les leviers que vous maitrisez. Pour les identifier : ayez conscience de votre sphère d’influence. Vous avez accès à certaines parties prenantes, plus accessibles que d’autres, donc priorisez votre mobilisation sur ce qui vous est accessible.