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ClimaSTORYⓇ, une cartographie pour sensibiliser

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Qu’est-ce que c’est ? à quoi cela sert ?

Cet article a été rédigé avec le témoignage d’Ombrie Gueidan, chargée de mission transition écologique à la Communauté de Communes des Baronnies en Drôme Provençale.

ClimaSTORYⓇ, une cartographie pour sensibiliser

  • Objectif : prendre conscience des effets en cascade du changement climatique en se projetant sur une cartographie du territoire.
  • L’atelier peut servir d’introduction pour comprendre les enjeux d’adaptation au changement climatique et ne requiert pas de connaissances particulières de la part des participants.

Concrètement, une session ClimaSTORYⓇ, ça se passe comment ?

Il faut :

  • Un animateur préalablement formé qui dispose de la boite du jeu.
  • 2h30 à 4h00 de temps
  • Entre 6 et 12 participants
Photo du jeu ClimaStory

L'atelier se déroule en plusieurs temps :

  • Introduction à l’atelier et projection des participants via le récit du territoire
  • Séquence 1 : REPERAGE DES EFFETS

    Cette phase permet aux participants de comprendre les effets du changement climatique sur le territoire, les impacts et conséquences socio-économiques.

  • Séquence 2 : DETERMINATION DES ENJEUX

    Dans cette phase les participants déterminent les actions possibles et comprennent les liens entre les activités et compétences du territoire.

  • Séquence 3 : CHOIX DES SOLUTIONS

    Durant ce temps, les participants se mettent d’accord sur les solutions envisageables et se mettent d’accord sur leur portage.

  • Conclusion de l’atelier

En fonction des participants, 3 protocoles, avec des objectifs différents, sont possibles :

Protocoles du jeu ClimaStory

Pourquoi la communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale a utilisé cet outil ?

À l’occasion d’une démarche TACCT accompagnée par l’ADEME, Laurence Monnet, chargée de mission Adaptation au changement climatique d’AURA-EE a pris contact avec la CCBDP pour présenter ClimaSTORYⓇ. A cette époque, les confusions entre atténuation et adaptation étaient fréquentes parmi les élus et les agents de la collectivité. Le besoin d’une culture commune s’est fait sentir, en préalable à l’élaboration d’une politique d’adaptation ambitieuse.

Comment s’est passé l’organisation de ClimaSTORYⓇ ?

Initialement, la directrice du pôle transition écologique de la CCBDP a été formée à l’atelier, mais se charger elle-même de la sensibilisation lui aurait pris beaucoup trop de temps. Aussi, pour l’organisation et l’animation des ateliers, la CCBDP s’est-elle appuyée sur l’association Carrefour des habitants, un acteur de l’action sociale, afin de bénéficier d’une véritable expertise de facilitation, tout en touchant des publics plus éloignés et en limitant le temps à y consacrer.

Après avoir expérimenté 2 ateliers ClimaSTORYⓇ sur un territoire fictif, la CCBDP a souhaité aller plus loin en personnalisant l’atelier grâce aux résultats du diagnostic de vulnérabilité de son territoire, réalisé avec TACCT. Ce projet de personnalisation a été financé grâce au projet AdaptNow du programme Interreg Espace Alpin (fonds FEDER) dont AURA-EE est partenaire. Avantage escompté : disposer d’une carte reflétant les aléas et les enjeux réels du territoire, potentiellement plus mobilisateurs.

A l’initiative d’Ombrie Gueidan de la CCBDP et de Tobias Sanchez, du Carrefour des habitants, un groupe de travail s’est constitué avec des partenaires connaissant bien le territoire, des chargés de missions et des élus. Ils ont construit un récit spécifique aux Baronnies sur la base du diagnostic de vulnérabilité, puis, ont travaillé sur la carte. Cet objectif a représenté environ 7 jours de travail.

Le partenariat avec le Carrefour des habitants inclut la réalisation de 4 ateliers par an, sur inscription, mais sans publics cibles prédéfinis : ils sont réalisés sur demande. Ce mode de fonctionnement a permis de toucher différents publics : le pôle aménagement de la CC, un collectif de citoyens engagés, France Travail, etc.

Les apprentissages de nos échanges :

  • L’utilisation d’un territoire fictif dépassionne les débats, mais peut aussi frustrer les participants, car certains enjeux ne s’appliquent pas au ‘vrai’ territoire ; les solutions réfléchies dans le jeu n’auront pas de traductions concrètes pour adapter le territoire.
    Pour autant, démarrer avec une carte fictive permet à minima de tester l’intérêt de vos parties prenantes pour ce format d’atelier.
  • Dans le cas de la CCBDP, les participants sont restés marqués par cette expérience, même plusieurs mois après. Le fait que le jeu propose de se mettre dans la peau d’un élu et de prendre des décisions engageantes permet de prendre la mesure du fonctionnement d’une collectivité et de ses contraintes.
    Assurément, l’expérience sera d’autant plus marquante avec une vraie carte du territoire.
  • Il est démotivant pour les participants de penser que leurs idées, émergeant lors de l’atelier, ne servent à rien. La CCBDP a donc prévu de récolter les résultats de chaque atelier et d’en présenter une synthèse aux élus, à l’occasion du COPIL annuel du PCAET, escomptant ainsi enrichir leurs réflexions sur l’adaptation au changement climatique.

En conclusion : la sensibilisation, un préalable qui peut vous aider sur le temps long.

Se forger un socle commun de compréhension des enjeux du territoire face aux impacts du changement climatique est un préalable indispensable à toute mise en œuvre. Sans ce pré-requis d’une culture commune, tout chargé de mission peine à faire valoir l’importance de ce sujet qui touche tout le monde.

Avec ClimaSTORYⓇ, les participants repartent en ayant :

  • Compris les impacts en chaîne du changement climatique,
  • Identifié les tensions ou coopérations possibles entre acteurs du territoire,
  • Choisi des solutions d’adaptation à prioriser,
  • Défini un plan d’intervention pour le territoire et ses acteurs.

Ressources liées

Pour aller plus loin